La culpabilité des parents …
Est-ce que c’est évident d’être parents en 2019 ? Bon nombre de personnes et de livres populaires s’entendent pour dire que non. Nous, les parents, avons plusieurs torts, dont celui de manquer de temps de qualité avec nos jeunes. Il n’est pas rare de voir des parents qui ne passent pas plus de 50 minutes avec « leur » enfant dans une journée de semaine. Nous pouvons nous questionner et, certes, juger ces parents qui sont « imparfaits » dans leur rôle de parent. Nous sommes de plus en plus confrontés dans nos valeurs de parents et préoccupés par les valeurs véhiculées dans la société. Madame Performance serait-elle à blâmer ?
Quand avons-nous le temps de jouer notre rôle de parent avec plaisir ?
Souhaitant tous être d’excellents parents, ni trop amis ni trop tyrans, on aspire à une vie de famille de qualité. Comment bâtir et créer un lien d’attachement à 50 minutes par jour ? Voilà le défi que j’ai présenté à Mélanie Gervais, cofondatrice d’Enfant Mode d’Emploi.
Sa réponse demeure la même depuis 10 ans.
Les parents désirent tous être bons, gentils et aimants avec leurs enfants mais, malheureusement, ils culpabilisent. Ils veulent être bons partout. Maison, épicerie, cadeaux de fête, Noël, cours de gym, Hip hop… c’est trop ! Les enfants ont besoin de temps à ne rien faire : c’est là qu’ils intègrent beaucoup de leçons. La Presse a publié un excellent article sur le sujet.
Ce que EME enseigne, c’est que la seul « job » du parent est d’apprendre à gérer son stress et, éventuellement, à être un générateur de bien-être pour son enfant. Ressentir de la culpabilité lorsque vous êtes en présence de votre enfant n’améliore certainement pas la situation. Votre enfant le ressentira. Si vous avez une heure de qualité totale avec lui et que vous êtes dans un état de bien-être, vous êtes alors gagnants. La quantité de temps n’a pas d’importance : ce qui prime, c’est la qualité.
Maintenant, comment pouvons-nous aider le parent se trouvant tout près du « burn-out », celui qui est à l’étape où il ne se comprend plus beaucoup ?
Comment reconnaître que nous sommes dans un état de détresse parentale ?
- Les principaux signes sont l’épuisement physique et émotionnel.
- On a l’impression de se sentir détaché face à son enfant, il ne nous intéresse presque plus ! On se sent aussi inefficace comme parent.
- On est dans l’évitement des conflits. On ne parle pas. On fait la technique du pit-bull qui est retenu par sa corde. Mais on bouillonne en dedans
- On évite de voir que la situation dégénère, on fait l’autruche.
Pour y avoir réfléchi beaucoup et l’avoir aussi vécu, il n’y a pas de recette magique. Je suis mère de 3 magnifiques enfants et, parfois, je voudrais être seule sur une île déserte.
Est-ce que je stresse encore ? OUI. Mais je m’accueille dans le parcours également.
Je n’ai plus envie de sombrer dans un état qui frôle l’épuisement professionnel. Je souhaite aspirer à un bien-être plus permanent.
Est-ce que ce bien-être si souhaité se rendra miraculeusement à moi dans la prochaine minute, de lui-même ? J’en doute.
Ce que j’ai compris, c’est que pour vivre un véritable changement, ça doit partir de moi.
Qu’est-ce que qui me procure du bien-être ?
Un bain, courir, voir des amis, relaxer, lire, suivre des formations, écrire ?
Se connaître est la clé.
Parallèlement, je m’occupe de moi. Je m’offre des thérapies avec des massothérapeutes et des ostéopathes.
Pourquoi ?
Pour mettre du bien-être dans mon corps. Afin d’être capable de me rappeler ce bien-être en présence de mes enfants. Il y a fort à parier que si je n’y arrive pas sans eux, je n’y arriverai pas avec eux.
Et si c’était la clé, vivre du bien-être ?
Aucune formule magique.
On s’offre uniquement le temps de prendre le temps d’être un parent.
Aucune culpabilité.
Cet article résonne en vous ou vous fait penser à un parent que vous connaissez ? Sachez qu’Enfant Mode d’Emploi est là pour vous accompagner et vous soutenir vers l’harmonie familiale.